
Anémie Ferriprive : Carence FER
Thème associé : Carence en fer, anémie ferriprive ...
Cas Pathologique : Il est fortement recommandé en cas d'anémie ferriprive ou de symptôme associés, de consulter un professionnel de santé qualifié.
Introduction :
Vous êtes fatigué ? Pâle ? Vous perdez vos cheveux ou vous ressentez une faiblesse musculaire ? Et si vous aviez une carence en fer ?
Il est très important de savoir reconnaître une carence en fer car elle peut provoquer ce que l’on appelle une anémie. Une anémie, c’est la diminution, pour diverses raisons, de vos globules rouges, qui, je vous le rappelle, sont chargés de transporter l’oxygène dans votre corps. Naturellement, s’ils viennent à manquer, on commence à ressentir une faiblesse accrue. Parmi les causes d’une anémie, on retrouve la carence en fer, car ce minéral entre dans la composition de l’hémoglobine, nécessaire au transport de l’oxygène. Une carence en folate ou en B12 peut également être responsable d’un état anémique, mais quand il s’agit d’une carence en fer, on parle d’une anémie ferriprive.
Quelles sont les causes de cette anémie ?
Quatre grandes causes sont les plus courantes :
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Perte de sang (saignements, hémorroïdes, cancer, ulcères, cycle menstruel) ou encore par prise de sang (c’est pour cela que si vous donnez votre sang, on vérifie si vous avez assez de fer pour éviter de vous rendre anémique).
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Manque d’apport alimentaire en fer ! Le fer est difficile à trouver dans l’alimentation et encore plus difficile à assimiler ! On distingue deux sortes de fer : le fer héminique, qui vient du sang et est mieux assimilé, et le fer non héminique, qui ne vient pas du sang et est mal assimilé par l’organisme. Un manque d’apport peut également être dû à une sous-consommation alimentaire durant des régimes drastiques trop hypocaloriques, des régimes végétariens ou végétaliens mal élaborés, ou encore à une forte consommation de thé, de café ou de produits laitiers, qui interfèrent avec l’assimilation du fer.
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Diminution de l’absorption du fer ! Le fer s’absorbe au niveau du duodénum (la première partie de votre intestin) et également dans la partie supérieure du jéjunum. Une anomalie à ce niveau, que ce soit une altération de la muqueuse, un manque de perméabilité de celle-ci ou une malabsorption intestinale, provoquera une difficulté à capter le fer. Les gastrites (inflammation de l’estomac), la maladie cœliaque ou les opérations chirurgicales (gastrectomie, sleeve, bypass) diminueront également la possibilité d’absorption du fer.
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Besoins accrus en fer ! Effectivement, nous n’avons pas tous les mêmes besoins en ce minéral. Les femmes enceintes ou allaitantes en auront bien plus besoin que la normale, ce qui semble logique, mais aussi les enfants pour leur croissance (heureusement pour eux, on note une meilleure absorption du fer chez les jeunes). Les sportifs d’endurance doivent également être surveillés en raison de leur activité physique de longue durée.
Le plus souvent, l’anémie sera due à un manque d’apport alimentaire ou à un saignement trop abondant. Attention, surtout pour les personnes âgées, il est possible d’avoir des saignements internes dans l’intestin qui ne sont pas facilement repérables et qui peuvent vite provoquer une anémie. Soyez attentifs à la couleur de vos selles, qui seront plutôt noires dans ce genre de cas, ou s’il y a présence de sang dedans. Bien sûr, si vous mangez du boudin noir, il est logique que vos selles soient foncées, donc pas d’inquiétude dans cette exception !
Le diagnostic
Une carence en fer se détecte sur vos bilans sanguins. Si vous en faites la demande, on trouvera une transferrine (la molécule qui transporte le fer) inférieure à 10 %, une ferritine (la molécule de stockage du fer) également basse à moins de 30 ng/ml, et une atrophie des globules rouges. En cas d’anémie globale, on aura naturellement une baisse de l’hémoglobine et de l’hématocrite, ainsi qu’une diminution des globules rouges. Si on a des doutes malgré le bilan sanguin, on peut également opter pour un examen de la moelle osseuse par prélèvement pour confirmer le diagnostic.
L’état de la carence en fer est progressif, avec cinq stades : elle commence par une diminution des réserves, puis une difficulté à la production des globules rouges par manque d’éléments, et enfin l’état anémique, avec l’atrophie et la décoloration des globules rouges, et l’apparition des symptômes affectant les tissus.
Stade 1 : Diminution des réserves
↓ Ferritine sérique < 30 ng/mg
↑ Transferrine
Fer sérique normal
Hémoglobine normal
Stade 2 : Production des globules rouges altérés
↓ Fer sérique < 9 µmol/l
↓ Ferritine sérique
↑ Transferrine > 8,5 mg/l
↓ Saturation de la transferrine < 16 %
Stade 3 : Anémie / globule normaux
Stade 4 : Globule rouge, petit et pâle
Stade 5 : Symptômes, affecte le tissus
Les symptômes d’une carence en fer
Comme on l’a vu, l’anémie se caractérise par une pâleur progressive, une faiblesse musculaire, une grande fatigue (asthénie), des difficultés de concentration, de réflexion voire de mémorisation, une chute de cheveux ou des cheveux cassants, et dans certains cas chez les femmes, une aménorrhée (disparition temporaire des règles).
Pour les versions sévères, on aura une dyspnée (gêne respiratoire), des vertiges, une augmentation de la fréquence cardiaque, pouvant déboucher sur une insuffisance cardiaque, etc. On peut aussi observer des symptômes comme le syndrome des jambes sans repos (envie irrésistible de bouger les jambes), ou encore des pulsions pica (envie de manger des choses non comestibles, comme des textiles, de la terre, du savon). On peut aussi voir une concavité sur les ongles, des taches blanches sur la langue ou des lèvres gercées. Quand on arrive à voir ces symptômes, il faut réagir vite !
Les personnes les plus à risque restent : les enfants, les personnes âgées, et les femmes réglées, sans oublier ceux suivant des régimes spéciaux et ceux atteints de pathologies digestives.
Le Fer alimentaire c'est quoi, combien il en faut et ou le trouve t-on ?
Commençons par comprendre combien de fer notre corps a besoin. Le fer est mal absorbé par notre organisme. Les hommes ont besoin d'environ 1 mg par jour, tandis que les femmes, à cause des pertes liées au cycle menstruel, en nécessitent 2 mg. Cela peut sembler peu, mais l’absorption du fer est très faible, allant de 2 à 35 % selon les sources.
Il existe deux types de fer :
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Le fer héminique, présent dans les produits animaux, notamment les viandes rouges et les abats. Il a une biodisponibilité élevée, de 15 à 35 %, ce qui signifie que votre corps peut en absorber environ 25 %.
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Le fer non-héminique, que l’on trouve principalement dans les produits végétaux, est moins bien absorbé, avec une biodisponibilité de seulement 2 à 20 %, soit en moyenne 5 %.
Voici quelques aliments riches en fer :
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Les légumineuses, comme les lentilles, contiennent environ 6,5 mg de fer, les noisettes 4,4 mg, et le chocolat 11 mg. Cependant, le fer d’origine végétale est moins bien absorbé que celui des produits animaux.
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Les abats, notamment le foie, sont particulièrement riches en fer. Les viandes rouges comme le bœuf en contiennent environ 3 mg pour 100 g.
Même si les viandes rouges sont une bonne source de fer, leur consommation doit être modérée. L’OMS recommande de ne pas dépasser 300 à 500 g par semaine pour limiter les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer. Je vous ai mit quelque exemple dans le tableau ci-dessous :

Optimiser l'assimilation du Fer :
Il est possible d’améliorer l’absorption du fer non-héminique. La vitamine C, que l’on trouve dans les crudités et les fruits, facilite cette absorption. Associer des aliments riches en fer non-héminique avec des sources de vitamine C, comme des agrumes, est donc une bonne stratégie.
Cependant, certains éléments freinent l'absorption du fer. Le calcium en grande quantité, le thé, le café et l’alcool diminuent l'assimilation du fer. Évitez de les consommer en même temps que des repas riches en fer. Les fibres végétales et les phytates présents dans certains légumes peuvent également réduire l'absorption.
Cas pratique :
Je vous ai fait un cas pratique dans la vidéo sur l'anémie IDA : Partie 2 : https://www.youtube.com/watch?v=uRKQAgc3k8k
Afin que vous puissiez mieux voir comment adapter votre alimentation si besoin en cas de manque de Fer, je vous encourage à la regarder car un cas concret et toujours pertinent dans la compréhension d'une pathologie.
Complémentation en cas de carence :
Si l’anémie est avérée, la prise de compléments en fer peut s’avérer nécessaire. Le fer est mieux absorbé à jeun, idéalement 30 minutes avant le petit-déjeuner, avec de la vitamine C. Une dose quotidienne de 65 mg maximum est recommandée pour éviter les troubles intestinaux. La correction de la carence se fait généralement en deux mois, mais il est conseillé de continuer le traitement pendant six mois pour reconstituer les réserves.
Conclusion
L’alimentation peut aider à prévenir et traiter les carences en fer, mais en cas d’anémie importante, une complémentation est souvent nécessaire. Si cette vidéo vous a été utile, n’hésitez pas à la liker et à la partager avec votre entourage, car beaucoup de personnes, notamment des femmes, sont concernées. Je vous mets également un lien vers la première partie de cette vidéo, où j’explique les causes et symptômes de l’anémie. Sur ce, mangez bien, bougez bien et prenez soin de vous !